• Prise en charge de l'obésité

     

    Définition 

    L'obésité a été reconnue comme une maladie en 1997 par l'organisation mondiale de la santé (OMS) qui définit "le surpoids et l'obésité comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle qui peut nuire à la santé".

    Sa prévention est un problème de santé publique.

    L'obésité est une maladie chronique, faisant partie des maladies métaboliques.

     

     Chiffres

    La prévalence de l'obésité en France est estimée en 2012 à 15% de la population adulte et cette prévalence est en augmentation  (elle était de 8,5% en 1997). Cette augmentation est plus forte chez la femme notamment chez les 18-25 ans.

    Dans le Nord Pas de Calais Picardie la prévalence de l'obésité est supérieure à celle relevée au niveau national et a progressé beaucoup plus rapidement.

     

    Facteurs de risque

    L'obésité est un facteur de risque cardio-vasculaire à part entière pouvant diminuer l'espérance de vie si elle est associée à d'autres co-morbidités comme l'hypertension artérielle, le diabète, le syndrome d'apnée du sommeil, les cardiopathies, les douleurs articulaires ou l'hypercholestérolémie.

    L'obésité entraîne souvent, aussi, une perte de l'estime de soi et des difficultés dans les relations sociales et professionnelles.

     

       IMC et tour de taille

    Le diagnostic de surpoids et d'obésité repose sur l'indice de masse corporel (IMC) calculé à partir du poids et de la taille.


    Pour un IMC entre 25 et 35, l'examen clinique doit être complété par la mesure du tour de taille qui est un indicateur simple de l'excès de graisse au niveau abdominal chez l'adulte (obésité abdominale). Cet excès de graisse au niveau abdominal est associé, indépendamment de l'IMC, au développement des complications métaboliques et vasculaires de l'obésité.

     

     Prise en charge : 3 recours

    L'obésité nécessite une prise en charge du patient dans sa globalité avec un lien étroit entre les différents acteurs de soins.

     

    Les recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS) proposent 3 recours pour réfléchir et agir sur l'obésité et ses complications :

                  - Le 1er recours :

    La consultation de médecine générale permet de repérer le surpoids ou l'obésité et d'établir un lien thérapeutique avec le patient.

    Le médecin traitant peut mettre en garde le patient contre les régimes successifs à l'origine de fluctuations de poids qui peuvent être dangereuses pour la santé.

    Le patient peut ainsi bénéficier d'une prise en charge spécifique par le médecin traitant dans le cadre de consultations dédiées avec un suivi programmé pendant 6 mois à un an avant d'envisager le 2è recours.

                   - Le 2è recours :

    Le médecin généraliste peut faire appel à un médecin spécialiste en nutrition ou un diététicien, à un psychiatre ou un psychologue clinicien, à un masseur-kinésithérapeute ou un enseignant en activité physique adaptée. Le suivi est proposé sous forme de consultations hospitalières ou privées ou dans le cadre des pôles de prévention.

    Le médecin traitant peut aussi envisager un avis pour une éventuelle indication de chirurgie bariatrique si le patient est en demande et pour un IMC supérieur à 40 (ou >35 avec co-morbidités)

                  - Le 3è recours :

    Une hospitalisation peut être envisagée et préparée avec le patient et les acteurs de sa prise en charge.

    Au sein d'une équipe pluridisciplinaire et dans une dynamique de groupe, le patient peut prendre conscience des facteurs de risque et réfléchir aux moyens qu'il peut mettre en œuvre pour les améliorer. Il investit ainsi l'idée de la maladie chronique et devient acteur de sa santé

     

     Quel recours pour qui ?

     

    • Les patients en surpoids (25<IMC>30) peuvent être suivis en 1er et 2è recours. L'objectif est de prendre conscience du poids et des difficultés associées. Sur un mode préventif, il s'agit de réfléchir sur les antécédents familiaux et sur les habitudes de vie, d'améliorer l'équilibre alimentaire, d'instaurer ou d'augmenter la pratique régulière d'une activité physique pour prévenir la prise de poids progressive et éviter les facteurs de risque.

     

    • Les patients en obésité (IMC>30) peuvent intégrer un séjour hospitalier spécialisé pour apprendre et mettre en pratique l'équilibre alimentaire, conserver ou retrouver une autonomie par des activités physiques adaptées et un soutien psychologique.

     

    • La chirurgie bariatrique est indiquée par décision collégiale, prise après discussion et concertation pluridisciplinaires pour les patients en obésité (IMC>40 ou IMC >35 avec au moins une co-morbidité susceptible d'être améliorée après la chirurgie) et en 2è  intention après échec d'un traitement médical, nutritionnel, diététique et psychothérapique bien conduit pendant 6-12 mois.

     

     

     

     

     

     

     


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